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  • Les IUFM également partie prenante de la mobilisation


    Les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sont partie prenante de la mobilisation contre le projet de réforme de la formation des enseignants, avec des blocages, des grèves reconductibles ou des actions de "désobéissance pédagogique".

    Sur les 31 IUFM du pays, "18 au moins sont mobilisés", a dit à l'AFP Aude Gerbaud, enseignante à l'IUFM de Créteil et membre de la Coordination nationale de la formation des enseignants, qui représente "une grande partie" des IUFM.

    "Selon les centres, la mobilisation prend des tournures différentes", a-t-elle précisé: "Paris par exemple est bloqué et d'autres sont en grève reconductible tous les matins, comme Livry-Gargan" (Seine-Saint-Denis).

    S'ajoutent à cela les centres qui sont en "désobéissance pédagogique": "les cours y sont transformés en lieux de réflexion et d'analyse de la situation", a expliqué une autre formatrice, Geneviève Guilpain.

    De nombreux enseignants et stagiaires des IUFM ont manifesté mardi à Paris et en province, contre la réforme de la formation, dite de "masterisation", qui prévoit de recruter les enseignants à bac+5 (master 2) et d'intégrer les IUFM dans les universités. A terme, ils redoutent ainsi la disparition des IUFM.

    La réforme "représente un grave danger: elle met sur le terrain, dans des classes, des jeunes recrutés à un niveau master, sans formation professionnelle digne de ce nom", a jugé mardi Michel Solonel, professeur à l'IUFM de Créteil, en défilant en tête du cortège parisien.

    L'année de stage en alternance, rémunérée devant classe, en 2ème année d'IUFM, sera en effet supprimée.

    Au ministère de l'Education, on rappelle que seront proposés à la place, des stages d'observation en master, un stage en responsabilité en master 2 (de 108 heures maximum), et un "tutorat" de trois heures par semaine la première année d'exercice de l'enseignant.

    Mercredi, 500 personnes de l'IUFM d'Aquitaine, selon la police et les organisateurs, ont participé à un rassemblement devant le rectorat de Bordeaux.

    La quasi-totalité des IUFM ont prévu de ne pas faire remonter les maquettes des futurs masters liés à la réforme: une cérémonie de "non-remise" est prévue vendredi à 15h00 devant le ministère de l'Enseignement supérieur.

    En 2007-2008, 69.135 étudiants et professeurs stagiaires sont passés par les bancs des IUFM.

    Lu sur www.nousvousils.fr


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    Formation des enseignants : l'autre pomme de discorde



    Occultée par le mouvement des enseignants-chercheurs contre la réforme de leur statut, l'opposition au projet de masterisation de la formation des enseignants et à la réforme de leur recrutement ne faiblit pas. Dernier épisode en date, la Conférence des présidents d’université (CPU) a demandé « solennellement à Xavier Darcos » de repousser d’un an, à 2011 contre 2010 comme initialement prévu, la mise en place des nouveaux concours.

    Les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sont également partie prenante de la mobilisation, avec des blocages, des grèves reconductibles ou des actions de « désobéissance pédagogique ». Ainsi, selon la Coordination nationale de la formation des enseignants, qui représente « une grande partie » des IUFM, au moins 18 des 31 instituts sont mobilisés.

    La réforme prévoit de recruter les enseignants à bac+5 (master 2) et d'intégrer les IUFM dans les universités. L'année de stage en alternance, rémunérée devant classe, jusqu'alors organisée en 2ème année d'IUFM, sera par ailleurs remplacée par des stages d'observation en master, un stage en responsabilité en master 2 (de 108 heures maximum), et un « tutorat » de trois heures par semaine la première année d'exercice de l'enseignant.

    Xavier Darcos, pour sa part, ne voit « aucune raison aujourd'hui objectivement de repousser » la réforme. Quant à Valérie Pécresse, elle estime qu'un report ne serait « absolument pas dans l'intérêt des étudiants ».

    Sources : AFP, le Figaro, ActuaLitté.com, 20minutes.fr, RMC.fr, Libération, le Monde, EducPros.fr, Rue 89 et lu sur www.nousvousils.fr

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