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    L. Ferry  sèche ses cours, mais qui va payer la note? dossier màj 16/06/11

    Points de vue et débats

    Information publiée le jeudi 9 juin 2011 par Marc Escola

    Selon le Canard Enchaîné de mercredi, Luc Ferry a perçu "4499 euros net par mois" pour toute l'année 2010-2011, pour 192 heures de cours... non donnés. Le président de l'université Paris 7, Vincent Berger, avait rappelé le 31 mai à Luc Ferry, dans un troisième courrier, son "obligation" de donner les cours.

    Reçu à Matignon pour s'expliquer, Luc Ferry a déclaré faire partie des enseignants détachés auprès d'administrations, et attendre encore "l'arrêté de détachement" auprès du Conseil d'analyse de la société lui permettant d'être dispensé de cours à l'université.

    On apprend que "Matignon paiera pour les cours non assurés"...avec l'argent public, avec lequel L. Ferry avait déjà été rémunéré pour les cours qu'il n'a pas donnés!

     

    Lire le Communiqué de QSF sur "L'affaire Luc Ferry" (15/06/11). Sur SLU, lire une revue de presse ainsi que  Moi Luc F., entre fiction et non-fiction. Retour sur l'évangile selon Sot Luc 

     

    - Dépêche AFP du 10/06/2011:

    Matignon prendra en charge le remboursement à l'université Paris-Diderot (Paris-VII) des salaires versés à Luc Ferry, en raison des cours qu'il n'a pas assurés en 2010-11, selon l'entourage du premier ministre, François Fillon. L'ancien ministre de l'Education est actuellement détaché en tant que président délégué du Conseil d'analyse de la société, organisme placé auprès du premier ministre, et "Matignon prendra bien entendu le remboursement en charge", a précisé cette source. "On est en train de finaliser" la procédure de remboursement du salaire versé à Luc Ferry par l'université Paris-Diderot, "ce n'est pas encore signé", avait auparavant indiqué le président de l'université, Vincent Berger. Dès lors, Luc Ferry "ne fera pas cours", d'ici à la fin de l'année universitaire, avait-il ajouté. "La régularisation est en cours, Luc Ferry est détaché pour l'année universitaire 2010-2011 et le remboursement de son salaire à l'université pour l'année 2010-2011" est prévu, avait de son côté souligné le ministère de l'Enseignement supérieur.

    - Dépêche AFP du 11/06/2011:

    Le député UMP Yannick Favennec a protesté aujourd'hui contre la décision de Matignon de rembourser à l'université Paris-Diderot des salaires versés à Luc Ferry pour des cours qu'il n'a pas assurés en 2010-11, jugeant que c'était au philosophe de le faire. "Je trouve scandaleux que ce soit Matignon qui rembourse l'université (Paris-VII) où Ferry n'a jamais exercé! C'est à lui de le faire, pas au contribuable", a écrit l'élu de Mayenne dans un tweet.
    Interrogé par l'Agence France-Presse, il s'est ensuite demandé ce qui justifiait de rémunérer ainsi l'ex-ministre de l'Education. "Si Matignon dit on rembourse parce que M. Ferry était détaché par l'université dans un organisme sous son autorité (le Conseil d'analyse de la société, dépendant du premier ministre, ndlr) j'aimerais savoir quels rapports, quels travaux il a produits à Matignon qui justifient" le remboursement, a dit Yannick Favennec. "Dans le contexte actuel, je ne pense pas que ce soit une bonne image de la politique qu'on renvoie, ça me navre!", a-t-il ajouté.
    Luc Ferry "a perçu l'argent, c'est à lui de rembourser les sommes qui lui ont été versées de manière indue puisqu'il n'a pas exercé son professorat", a ajouté le député.

    Comme le signale  La Provence dans ses colonnes:
    s'il est accusé aujourd'hui par [Le Canard] de bénéficier d'"un emploi fictif", c'est sous son autorité de ministre de l'Éducation nationale qu'il a été décidé en 2003 d'accorder un poste tout aussi fictif à Charles Debbasch, l'ancien doyen de la fac de Droit d'Aix et conseiller privilégié de la famille Gnassingbé qui dirige le Togo depuis 1967. 


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  • A l'appel de plusieurs syndicats dont le SNE-CSEN et les enseignants se sont mobilisés devant l'IA du nord ce mercredi 30 mars. weo a relaté la manifestation, durant le reportage notre secrétaire département, malheureusement seules 20 secondes de l'interview ont été diffusées, Georges Leruste avait ainsi dénoncé la fermeture complète de l'école maternelle Léon Blum à Croix. Plus que jamais il faut rester mobilisé!

     


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  • Recruter des profs à Pôle Emploi : "ça dénature totalement le métier"

    Le syndicat national des personnels de direction (SNPDEN) réagit pour TF1 News à la préconisation de Luc Chatel de recruter à Pôle Emploi, parmi des étudiants ou des retraités, les professeurs qui manquent à l'appel dans le secondaire.

    Depuis plusieurs mois, c'est le système D qui prévaut pour remplacer les professeurs qui manquent de plus en plus à l'appel dans les collèges et les lycées : chefs d'établissements et même parents d'élèves publient des petites annonces dans les journaux ou sur internet pour trouver des volontaires. Les manifestations de parents se multiplient pour dénoncer cette situation. Dans une interview accordée au Figaro lundi matin, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel recommande aux chefs d'établissement de prendre contact avec Pôle Emploi pour recruter des personnels, parmi des retraités ou des étudiants. Michel Richard, le secrétaire général adjoint du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation national (SNPDEN), également principal du collège Jean-Philippe Rameau à Versailles, réagit pour TF1 News à cette recommandation.

    TF1 News : La proposition de Luc Chatel est-elle une bonne réponse aux problèmes de remplacement d'enseignants rencontrés par les chefs d'établissement ?


    Michel Richard, secrétaire général adjoint du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation national (SNPDEN)  : Non, ce n'est pas une bonne initiative. D'abord pour une raison de forme. Recruter du personnel auprès de Pôle Emploi, c'est se transformer en employeur. Or, il n'appartient pas au collège ou au lycée d'être l'employeur des enseignants. Les modalités d'organisation des services publics dans notre pays relèvent des compétences de l'Etat. Et l'Etat, dans l'Education nationale, c'est le ministère, le rectorat et l'inspection académique, ce n'est pas l'établissement. S'il y a des professeurs malades, c'est à l'Etat d'agir pour assurer la continuité du service public.

    Je ne suis ensuite pas d'accord pour une raison de fond. Ce genre de démarches dénature totalement le métier d'enseignant. Etre professeur, c'est assurer de façon professionnelle un métier complexe, difficile, ça ne s'improvise pas. Un ingénieur aéronautique ne peut pas devenir du jour au lendemain pilote. C'est très gênant pour nos enfants : l'éducation, c'est un investissement pour l'avenir. Si on veut un retour sur investissement, il est nécessaire d'assurer un bon niveau d'éducation à la jeunesse de ce pays, ce qui n'arrivera pas si on recrute à Pôle Emploi des personnes qui ne sont pas qualifiées pour enseigner.

    TF1 News : Vous partagez donc le point de vue de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), qui redoute qu'on mette des "gardiens" devant les élèves, plutôt que de véritables enseignants ?


    Michel Richard : Oui, je partage leur point de vue. Les personnes recrutées au hasard à Pôle Emploi, comme des étudiants que l'on va retirer de leur formation ou des retraités que l'on va faire retravailler ne peuvent pas assurer véritablement une fonction d'enseignant. On va juste proposer la présence d'adultes devant élèves. Nous n'aurons pas de garanties sur leur maîtrise du métier, leur savoir-faire disciplinaire et leur comportement.


    TF1 News : Que préconisez-vous pour pallier au plus vite le manque de profs ?


    Michel Richard : Nous préconisons que l'Etat remplisse son rôle. Il lui revient d'assurer les missions que la nation lui a confiée : la formation de tous les enfants de ce pays, et d'ajuster aux besoins évalués les postes d'enseignants. Or, on supprime massivement des emplois : 16 000 à la rentrée 2010, pareil en 2011, on ne sait pas encore pour 2012. On est donc dans une logique inverse. On assiste à ce que la Cour des comptes prédisait, c'est-à-dire qu'à partir de 45 000 emplois supprimés, le système ne fonctionne plus (65 400 postes ont été supprimés entre 2007 et 2011 dans l'Education Nationale NDLR).

    TF1 News : La qualité de l'enseignement risque-t-elle de pâtir des suppressions d'emplois ?


    Michel Richard : Il n'y a pas une relation directe et mathématique entre le nombre d'enseignants et l'efficacité du système. Mais nous savons qu'il est nécessaire d'avoir un nombre suffisant de profs pour assurer l'ensemble de l'offre d'enseignement française. Luc Chatel rappelle souvent et à juste titre que quand on supprime 5000 postes sur 360 000 enseignants du second degré, c'est relativement réduit. Mais les suppressions se cumulent d'une année sur l'autre. L'opinion publique ne s'en était pas aperçue, et elle constate maintenant que  ces suppressions dégradent considérablement l'enseignement offert aux élèves.

    TF1 News : Vous n'appellerez donc pas vos collègues à suivre la préconisation du ministre ?

    Michel Richard : Non, même si certains le font.  C'est inévitable quand la situation est trop tendue. Quand un enseignant est malade et que le rectorat ne le remplace pas, c'est le principe de la hiérarchie descendante. On descend d'un cran, et celui du dessous, soit le principal ou le proviseur, doit résoudre le problème. Il y a environ un an, le ministre avait déjà émis la même proposition, et elle avait été mise en œuvre très difficilement (pour des remplacements courts, d'un à trois jours NDLR). Des parents d'élèves saisissent les tribunaux administratifs parce qu'ils estiment que l'Etat n'est pas en mesure d'assurer le principe de la continuité du service public. On se dirige malheureusement vers des conflits croissants qui sont de plus en plus préjudiciables à l'enseignement des élèves qui nous sont confiés.

    Par Propos recueillis par Léa GIRET le 04 avril 2011 à 20:46, source lci.tf1.fr

     

     


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  • La com­mis­sion des Affaires cultu­relles et de l'Education de l'Assemblée natio­nale va mener une enquête sur la réforme de la for­ma­tion des enseignants.
     

    Une mis­sion d'information com­po­sée de quinze dépu­tés de la majo­rité et de l'opposition a été mise en place à l'Assemblée natio­nale pour étudier « la for­ma­tion ini­tiale et les moda­li­tés de recru­te­ment des ensei­gnants ». Présidée par le député UMP du Doubs, Jacques Grosperrin, elle devrait rendre ses conclu­sions en juin prochain.

    Pour pro­cé­der à une « évalua­tion de la mas­te­ri­sa­tion » et « réflé­chir à dif­fé­rentes pistes » pour le recru­te­ment des pro­fes­seurs des pre­mier et second degrés,  elle ren­con­trera notam­ment les syn­di­cats d'enseignants, puis des membres des minis­tères de l'Education natio­nale et de l'Enseignement supé­rieur ainsi que des ins­pec­teurs, rec­teurs, chefs d'établissement et ensei­gnants débu­tants. Ses membres n'excluent pas non plus d'aller étudier ce qui se fait à l'étranger.

    Dans ses voeux au monde de la connais­sance et de la culture, le 19 jan­vier der­nier, Nicolas Sarkozy avait exprimé le sou­hait de rou­vrir le chan­tier d'une réforme reje­tée par une bonne par­tie de la com­mu­nauté éduca­tive. Selon les syn­di­cats, elle a conduit à un « désen­chan­te­ment géné­ral ». Ainsi, d'après le secré­taire géné­ral du syn­di­cat des ins­pec­teurs de l'éducation natio­nale Unsa, « en sep­tembre, seuls 50% à 70 % des can­di­dats ins­crits aux concours se sont pré­sen­tés aux épreuves. Et cette année, il y a près de deux fois moins d'inscrits aux masters ».

    L'an der­nier, Jacques Grosperrin, lui-même ancien ensei­gnant, avait déjà conduit une mis­sion par­le­men­taire sur la réforme du collège.

    Source(s) :
    • Europe 1, RTL.fr, AFP, Elle.fr, EducPros.fr et Nousvousils.fr

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